Alela Diane captive la Bastille

Coup de fil d'Audrey. Tu sais qu'Alela Diane va venir chanter dimanche à la Bastille ?

Incroyable, comment ne suis-je pas au courant alors que depuis que j'ai découvert cette magnifique voix folk il y a presque deux ans, je suis devenue une fan, ce qui ne me ressemble pas (d'être fan). Enfin... pas au point d'acheter le tee-shirt.

A mesure que la semaine passe, je n'entends toujours pas parler du concert (je ne cherche pas trop non plus, faute de temps), et je redoute la fausse info.

Que nenni. Alela Diane était bien là dimanche 4 juillet, à l'arrivée des bulles de la Bastille, invitée dans le cadre du festival Imaginez maintenant.

Surprise : Alela a troqué sa longue chevelure contre un carré court ! Quel contraste avec la couverture de Pirate's Gospel. J'aime bien. Tanquée dans ses hautes bottes de cuir, par une chaleur de plomb, la californienne de 27 ans orignaire de Nevada city commence à chanter à 17 heures, une demi-heure avant l'heure prévue. Peut-être en anticipation d'un orage qui n'est jamais venu... Elle est accompagnée par son père à la guitare, qu'on imagine franchement hyppie avec sa tête sympathique et ses cheveux gris hirsutes.

Le cadre est peu propice à la concentration, avec les aller-venues des touristes du dimanche, certains n'hésitant pas à traverser le par-terre dense de spectateurs assis. Pourtant, dès la première chanson, Alela Diane arrive à captiver son audience grâce à sa présence et au timbre sublime de sa voix. Pendant une heure, je ne décroche pas mon regard de sa bouche d'où sortent des mélodies que je connais pour beaucoup déjà par cœur. Alela Diane et sont père  "testent" aussi sur nous (c'est elle qui le dit) de nouvelles chansons, dont "South of France" (je crois), issue d'une rencontre dans le sud de la France. Pour le bis, elle revient chanter seule sur scène, clôturant cette belle après-midi avec Pirate's Gospel.